Economie
Industries créatives et culturelles: ce que propose le Livre blanc de la CGEM
15/10/2021 - 19:37
SNRTnewsLes industries créatives et culturelles ont d’importantes retombées économiques et sociales, notamment en matière de création d’emplois. Elles jouent aussi un rôle important en matière de rayonnement de l’image du Maroc et de l’émancipation de la jeunesse. Elles représentent également "un levier du Nouveau modèle de développement" et "un élément essentiel de notre soft power", a fait valoir la présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC), Neila Tazi, lors de son intervention à l’occasion de la présentation du Livre blanc de la CGEM, rappelant également "la nécessité d’avoir une stratégie nationale pour les ICC".
Dans ce cadre, le livre blanc de CGEM propose un nombre de mesures pour le développement de ces industries.
Élaborer une stratégie nationale
Le Livre blanc de la CGEM propose la mise en place d’un plan stratégique et d’une vision ambitieuse, au même titre que les autres secteurs pour lesquels des plans sectoriels ont été adoptés et l’élaboration d’une stratégie nationale relative à la culture et à la création, les mettant au cœur du projet marocain de société et de développement et les intégrer dans les différentes politiques publiques.
"Cette stratégie va permettre de donner plus de vision et plus d’espace dans les débats publics et dans les décisions de nos décideurs économiques et politiques", a noté Tazi en soulignant que "le ministère de la Culture a mis en route une grande étude qui va durer plus d’une année pour élaborer cette stratégie nationale".
Améliorer le cadre financier et fiscal
Améliorer le cadre dans lequel opèrent les entreprises culturelles et les acteurs des différentes filières en général figure parmi les principales mesures proposées dans le Livre blanc de la CGEM, qui appelle à renforcer l’accès au financement en accroissant le budget de la culture et les allocations de fonds publics et privés et mettre en place un cadre fiscal adapté et incitatif.
"On a trop tendance à voir l’activité culturelle comme une activité sociale ou une activité qui est subventionnée, alors que les activités créatives et culturelles sont au niveau mondial le cinquième secteur qui réalise le plus de croissance", a encore souligné Tazi.
Par ailleurs, elle a appelé à donner "un nouvel élan" à ce secteur et à "créer un écosystème pour les opérateurs du secteur" à travers le financement et le partenariat public-privé.
Dans ce sens, la CGEM propose la défiscalisation du secteur pendant 5 à 10 ans et la mise en œuvre de l’article 7 de la Loi-cadre, par des mesures concrètes à discuter lors du prochain Projet de Loi de finances (PLF).
Enrichir le cadre législatif et offrir une protection sociale
Afin d’encourager l’entrepreneuriat culturel, la CGEM propose l’élaboration d’un texte juridique qui définit l’entreprise culturelle, d’adopter une loi sur le mécénat et de revoir la loi et le statut du Bureau marocain des droits d’auteur pour créer un organisme de gestion collective, à l’instar de ce qui se fait ailleurs.
À cet égard, la présidente de la FICC a noté que plusieurs discussions seront menées dans les mois à venir avec le nouveau gouvernement afin de renforcer la présence des ICC dans les priorités de l’Exécutif afin de trouver des formules adaptées pour l’intégration de professionnels du secteur dans la couverture sociale généralisée.
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