Vrai ou Fake
Le gouvernement sera-t-il amené à diminuer le budget de l'investissement?
13/03/2022 - 21:12
Lina IbrizLes prévisions initiales de la Loi de finances 2022 remises en question par la conjoncture économique mondiale et les conditions climatiques du pays, le gouvernement d’Akhannouch se trouve aujourd’hui contraints à faire des choix cruciaux afin gérer cette étape critique.
Face à la poursuite de l’envolée des cours mondiaux de certains produits, notamment du pétrole et du gaz subventionnés pas l’État, et l’impact d'une faible pluviométrie sur la campagne agricole 2022, le gouvernement d’Akhannouch est amené aujourd’hui à consacrer un budget de 15 milliards de dirhams (MMDH) pour gérer cette crise, affirme Fouzi Lekjaâ, ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des finances, chargé du Budget.
Ce montant, non prévu par le Loi de finances 2022, devrait permettre de couvrir les dépenses du gouvernement visant à atténuer l’impact de la hausse des prix sur les citoyens, de préserver leur pouvoir d’achat et de soutenir des secteurs vitaux tels que l’agriculture et le transport, détaille Lakjaâ.
Afin de trouver un tel budget, l’Exécutif aurait deux choix, selon le ministre délégué. "La loi de finances accorde au gouvernement deux solutions alternatives", note Lekjaâ. La première possibilité étant "de diminuer de 14% les dépenses de l’investissement, ce qui permettrait de générer le budget de 15 MMDH et financer ainsi les subventions pour faire face à l’inflation importée", la deuxième consisterait à "présenter une Loi de finances rectificative".
Deux mesures auxquels le gouvernement n’aura pas recours, affirme le responsable, notant qu’aucune d’elles "ne serait tout à fait adéquate". L’Exécutif disposant toujours de "marges de manœuvre" pour "relever le défi" tout en préservant "les équilibres macro-économiques", la priorité aujourd’hui est "de poursuivre la trajectoire de développement".
Pour relever ce défi, "tous les moyens sont mobilisés afin de garantir les fonds nécessaires" pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens, soutenir les secteurs touchés et financer les grands chantiers socio-économiques.
Par ailleurs, "les mesures gouvernementales mises en place ainsi que celles prévues" permettraient de "maintenir à des niveaux normaux le taux de l’inflation" et de "préserver les taux de l’investissement", un choix "stratégique", puisque l’investissement demeure le moteur et le garant du développement, souligne aussi Lakjaâ.
Quel qu’il en soit, le Maroc reste "prêt pour s’adapter aux différents scénarios" et "relever les défis", conclut le ministre délégué.
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