Africa
Les étudiants algériens à bout de nerfs
24/02/2021 - 16:24
Malak BoukhariLes étudiants algériens ne décolèrent pas. Depuis quelques jours, une vague de contestation secoue le pays, les premiers à avoir élevé leurs voix sont les étudiants de l’Institut national des hydrocarbures. Animés par la même grogne, les étudiants à l’Université M’Hamed Bougara crient également haut et fort leurs revendications.
Ce mouvement de contestation estudiantine n’a rien à voir avec les événements du Hirak. Cité par la presse algérienne, le représentant du syndicat du Rassemblement Estudiantin Algérien Libre (REAL) affirme que « les problèmes pédagogiques sont notre principal souci ». Parmi leurs revendications : « le refus d’ingérence de l’administration dans les décisions des enseignements et le refus des PV de la part des départements, la dénonciation du retard dans la remise des relevés de notes et des diplômes, le non-respect de la réglementation et des critères d’orientation des spécialités… » précise la presse algérienne. Ils déplorent aussi la mauvaise gestion au niveau de l’administration : « un seul technicien n’arrive pas à effectuer un travail pour plusieurs facultés et plus de 40.000 étudiants ».
Chaque année, ces étudiants disent être confrontés aux mêmes problèmes, qui ne font que prendre de plus en plus d’ampleur au fil du temps. Beaucoup d’entre eux craignent le pire, et espèrent trouver une issue à cette situation. L’Alliance pour le Renouveau Estudiantin National (AREN) a dénoncé dans un communiqué cité par la presse algérienne « le manque de dialogue avec les différents responsables qui, malgré plusieurs tentatives, de prendre langue avec eux en octobre, puis en novembre et enfin en janvier derniers, ils n’ont rien fait pour améliorer les conditions pédagogiques, d’hébergement et de restauration des étudiants. Même le protocole sanitaire est absent».
Le système d’évaluation du LMD (licence, master, doctorat) est très pointé du doigt par la communauté estudiantine et certains responsables universitaires. Un chef de département a confié à la presse algérienne que « le système d’évaluation du LMD reste opaque. Moi-même, je n’arrive pas à le maîtriser. Le mode des crédits désoriente. En réalité, depuis l’instauration de ce système LMD, l’université algérienne a perdu de sa superbe et se noie dans des problèmes inextricables récurrents».
Articles en relations
Africa
Africa
Monde