Economie
Les IT marocains, les "stars" du marché de l'emploi ?
19/10/2021 - 11:18
SNRTnewsLa crise liée à la Covid-19 a chamboulé de façon radicale les modes de production et de travail à travers le monde, mettant de plus en plus en évidence la place prépondérante des technologies de l’information (IT) dans la gestion des entreprises et dans la pérennisation des processus de production. Afin de mettre le point sur la place des IT dans le marché de l’emploi, Recrute.com a mené une enquête auprès de 582 informaticiens marocains. Les résultats de cette enquête ont montré que "les informaticiens marocains sont aujourd’hui les stars du marché de l’emploi au Maroc et à l’étranger".
Des profils de plus en plus recherchés par les entreprises
Selon le baromètre Rekrute.com, 57,67% des informaticiens sont actuellement en poste, alors que les entreprises marocaines continuent à rechercher des profils en IT à recruter. En effet, 61,78% des informaticiens ayant participé à l’enquête ont été approché, dernièrement, au moins une fois par une entreprise locale.
Les informaticiens marocains sont aussi sollicités à l’étranger qu’au Maroc. Selon l’enquête, malgré la conjoncture économique et sanitaire actuelle, les IT sont toujours aussi convoités qu’auparavant par les entreprises étrangères. 48,88% ont été approchés au moins une fois durant les 6 derniers mois et 8,44% d’entre eux plus de 5 fois.
Quant aux critères recherchés par les entreprises étrangères, une formation académique solide et une grande expérience professionnelle figurent en tête de la liste. Les informaticiens les plus approchés par ces entreprises sont ceux avec des diplômes Bac+5 et plus. Les résultats de l’étude montrent que 47,41% ont été chassés entre 1 et 5 fois durant les 6 derniers mois et 12,07% d’entre eux plus de 5 fois, alors que les IT avec 6 ans et plus d’expériences sont les plus débauchés.
"Cela témoigne d’une part de l’intérêt envers nos informaticiens et d’autre part du risque encours par les entreprises marocaines de perdre ses talents, qui d’ailleurs ne ménagent pas non plus d’efforts pour recruter les IT marocains", souligne l’enquête.
Des salaires disparates
Les informaticiens seraient répartis de manière relativement équilibrée entre les TPE, PME, GE et TGE du royaume et occupent des postes diversifiés. Parmi eux, 14,08% sont des ingénieurs étude et développement, 13,03% des responsables informatiques et 8,8% des techniciens système.
Les salaires perçus par les IT marocains, quant à eux, varient tant sur la partie fixe que sur la partie variable. 23,6% des informaticiens marocains perçoivent un salaire mensuel net entre 6000 et 10000DH, tandis que 26,64% d’entre eux touchent plus de 10000 DH net/mois et 11,62% perçoivent plus de 30000 DH net/mois.
Quel que soit leur niveau d’expérience acquis, tous les informaticiens peuvent percevoir un salaire variable. Ainsi, 41,84% des IT stipulent avoir en plus de la rémunération fixe, un salaire variable qui dépasse même pour certains les 40%, chose qui peut expliquer les faibles revenus de certains IT.
En 2021, 40,18% des IT ont un variable sur objectifs, 18,75% ont un variable sous forme de 13e /14e mois et pour 17,86% sous forme de bonus annuel.
Des conditions de travail satisfaisantes ?
Aussi sollicités qu'ils sont sur le marché de l'emploi, les informaticiens marocains ne sont tout de même pas aussi satisfaits de leurs conditions de travail. Plus de la moitié des IT ne sont pas satisfaits de leurs salaires, alors que seuls 31,56% des répondants se sont estimés très motivés par leur travail. En moyenne, les informaticiens marocains attribuent une note de 6,41/10 à leur bien-être au travail.
Quant aux sources de motivation, les relations avec le management représentent la principale source de motivation au travail pour les IT marocains, mais ils sont également à la recherche de l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle et finalement des possibilités de formation et des perspectives d’évolution professionnelle.
"Les entreprises marocaines doivent par ailleurs s’adapter aujourd’hui plus que jamais à ce changement si elles veulent garder leurs informaticiens et ne pas les perdre face aux autres entreprises", conclut l’enquête.
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