Economie
Nouveau gouvernement: ce que veulent les industriels
07/10/2021 - 18:13
Lina IbrizC'est dire que les défis à relever par les industriels sont énormes surtout que les retombées de la crise sanitaire se font toujours ressentir. Certes, l'industrie a démontré globalement une certaine adaptation, mais nombreuses sont les attentes pour pouvoir contribuer à la relance économique. Le nouveau gouvernement est appelé à y répondre pour une meilleure contribution à la croissance. Les industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME), qui représentent un levier important du développement industriel, ne sont pas en reste.
Le président et le vice-président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), Tarik Aïtri et Najib Cherai, ont partagé avec SNRTnews les aspirations du secteur pour pouvoir consolider la compétitivité de l’industrie marocaine.
Une politique de continuité
Ainsi, le président de la FIMME, Tarik Aïtri affirme que "la première attente que nous avons c’est de garder la politique de continuité par rapport aux politiques que nous avons élaborées durant les huit dernières années. Le plan d’accélération industrielle est échu en 2020. Actuellement, nous sommes engagés dans une nouvelle stratégie, le plan de relance industrielle 2021-2023 qui se préparait avant les élections. Nous espérons que le nouveau gouvernement continuera la même lancée et la même stratégie pour pérenniser et capitaliser sur ce qui a déjà été fait".
Selon le président de la FIMME, "la stratégie du ministère de l’Industrie a pris en compte tous les principaux chantiers, et c’est pour cela que nous insistons sur la continuité pour que ces chantiers aboutissent". Et d’ajouter: "Quand il y a une rupture, tout le monde est perdu, et donc il faut qu’il y ait une continuité".
La préférence nationale
Par rapport aux IMME, le premier chantier serait d’engranger une grande partie de la commande publique pour pouvoir donner du souffle à nos industries et trouver immédiatement des projets sur lesquels elles peuvent passer leurs programmes de production" explique Najib Cherai.
Pour le vice-président de la FIMME, l’enjeu majeur est de persuader les pouvoirs publics de donner la priorité aux entreprises nationales non pas uniquement dans les cahiers des charges ou dans les recommandations, mais dans l’acte.
"Nous voulons qu’il y ait des projets portés par l’Etat puisque c’est le plus grand investisseur du pays, mais qui donnent systématiquement de la préférence directe ou indirecte à des entreprises nationales pour booster l’industrie marocaine", souligne-t-il.
Dans ce cadre, Cherai estime qu’il est nécessaire d’avoir "une commande nationale développée par des entreprises nationales".
L’innovation à travers la recherche et le développement
"Les priorités sont la recherche et le développement, et donc l’innovation, la décarbonation en renforçant la production de l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique et la substitution aux importations le made in Morocco" affirme Aïtri.
Cette même préoccupation est partagée par le vice-président de la FIMME, qui juge qu’un autre aspect très important réside dans la recherche et développements appliqués, car "les entreprises nationales ne peuvent continuer sur des modèles classiques, il faut aussi qu’elles participent au développement et à l’innovation. Il y existe une forte incitation pour promouvoir la recherche et le développement appliqués au sein des entreprises mais cette incitation n’est toujours pas concrétisée".
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