Société
Pass vaccinal obligatoire: Dr Belfquih répond à vos questions
22/10/2021 - 12:13
Aïcha DebouzaAfin de répondre à vos questions, SNRTNews a contacté Dr Abdelkrim Mziane Belfquih, chef de la Division des maladies transmissibles pour apporter plus de lumière sur le sujet.
Pour ceux à qui le pass vaccinal arrive à terme, mais qui ont récemment été atteints de la Covid-19, que doivent-ils faire?
Les personnes ayant récemment contracté la Covid-19 doivent obligatoirement patienter pendant quelques mois avant de se faire vacciner, quelque-soit la dose en question. Maintenant, en ce qui est du législatif, toute personne nouvellement atteinte de la Covid-19 doit imprimer son pass vaccinal périmé, ainsi que son test positif qui justifie son interdiction de prendre la 3e dose.
Est-ce qu’une personne malade ainsi que son accompagnateur doivent obligatoirement présenter un pass vaccinal pour accéder à un hôpital public?
Nous procèderons au cas par cas. C’est une question à laquelle nous n’avons toujours pas fixé de réponse précise. A priori, nous serons un peu plus cléments pour les soins, car c’est la vie du malade qui est en jeu mais nous serons plus stricts avec les visiteurs puisque notre priorité est d’abord de limiter la propagation du virus au sein des hôpitaux publics. Mais nous ne pourrons par exemple pas obliger un parent accompagnant son enfant fébrile de présenter un Pass vaccinal. Nous ne pouvons encore moins faire cela avec un malade en besoin d’être assisté par un personnel de santé. En attendant donc d’avoir des réponses à nos questions, nous procèderons tel que cité en dessus.
Qu’en est-il du Pass vaccinal provisoire dont bénéficieront les personnes ayant injecté leur 1ère dose ?
Les équipes techniques sont en train de mettre en œuvre ce Pass vaccinal provisoire et normalement ce dernier sera opérationnel dans les 48h qui suivent. Il n’est par contre pas permanent, et expire au bout du 28e jour.
En cas de maladie, comment justifier son exemption au vaccin? Doit-on obligatoirement passer par le secteur public ?
Il y a un petit comité qui travaille sur cette question, afin de trancher sur les modalités. En attendant d’avoir une réponse claire sur le sujet, l’idéal serait que les gens procèdent en fonction de leur situation. Pour ceux qui pensent avoir une allergie ou une quelconque contre-indication et se posent encore des questions, ils doivent se présenter au centre de vaccination munis des papiers (dossier médical, ordonnance etc.) qui confirment la véracité de leurs propos. Le médecin se trouvant sur place est formé la dessus, il se fera sa propre analyse, posera le pour et le contre et tranchera. S’il a besoin d’un avis supérieur, il pourra contacter ses collègues à disposition, spécialistes en la matière qui l’orienteront surement. La décision de refus ainsi que la contradiction de la vaccination doivent obligatoirement être justifiées.
Quelles sont les allergies dont le ministère a déjà parlé et qui interdisent l’injection d’un vaccin ?
La liste était longue, mais avec les avancées de la médecine, nous nous sommes arrêtés à deux formes graves d’allergies pour l’instant. Il s’agit de l’œdème de Quincke ainsi que du choc anaphylactique. La première se traduit par un gonflement rapide de la peau et des muqueuses au niveau de la tête et du cou. Ce phénomène implique une réaction inflammatoire ou allergique. S'il s'accompagne de difficultés respiratoires, malaises ou symptômes digestifs, il doit être pris en charge en urgence. La seconde, appelée anaphylaxie, ou choc anaphylactique, est une urgence médicale grave causée par une réaction allergique immédiate et généralisée. Cette réaction rapide et violente d’environ 5 à 20 min peut entraîner un risque de mort si on n'intervient pas rapidement.
Articles en relations
Société
Société
Société