Economie
Tourisme: l’espoir de la reprise s’éloigne
10/08/2021 - 16:52
Aïcha DebouzaL'heure n'est pas encore à la relance dans le secteur du tourisme. L’industrie reste, en effet, déprimée dans un contexte de crise sanitaire qui continue de peser lourdement sur le moral des professionnels. "Il y a unanimité que la relance promise pour 2021 est reportée et le secteur du tourisme est bien évidemment le plus affecté par cette crise car c’est celui qui subit le plus le coût des restrictions sanitaires", regrette Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT). Il explique que toutes les destinations et filières du secteur, à savoir les voyagistes, les guides, les hôteliers, les restaurateurs, les transporteurs touristique, etc. subissent les effets massifs de la crise depuis plus de 16 mois et qu’un renforcement. Il appelle ainsi à la coordination et la mutualisation des efforts entre les secteurs public et privé pour protéger la santé, les emplois et les entreprises dans un contexte des plus délicats.
"Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin du ministère du Tourisme ainsi que celui des Finances et du Comité de veille économique afin de nous accompagner et d’intensifier le travail car le combat que nous devons mener est prioritaire. Il est même vital", insiste le président de la CNT.
Pour le cours terme, ce dernier propose trois mesures urgentes qui peuvent contribuer à sauver le secteur. Il s’agit d’abord, des mesures sociales comme le maintien du dispositif CNSS du contrat-programme et son extension au 31 Décembre 2021, ainsi que la révision des échéanciers pour les paiements des charges sociales reportées et dues sur 2020 et 2021, à partir de 2022 avec étalement sur 24 mois. Ensuite, et en ce qui est des mesures bancaires, il préconise un reprofilage de l’échéancier bancaire long terme est inévitable. Pour lui, l’idéal serait un report des crédits leasing pour les entreprises du secteur de transport ainsi qu’un report des remboursements des crédits contractés par les employés du secteur. En outre, il propose un moratoire fiscal au titre de 2020 et 2021, pour les taxes locales, notamment la taxe professionnelle, au 1er Janvier 2022, avec étalement sur 24 mois sans frais ni pénalités serait important.
Même son de cloche auprès de ce membre du Conseil régional tu tourisme (CRT) d’Agadir. "Mis à part les 2.000 dirhams proposés par la CNSS puis arrêtés avec la reprise, nous n’avons rien reçu. Plusieurs établissements ont fermé, d’autres ont connu des opérations de saisie à cause des impayés alors qu’ils doivent être exonérés car ils étaient obligés d’arrêter leur activité à cause de la pandémie".
Force est de rappeler à ce titre, que dans le cadre des nouvelles mesures préventives telles que établies par le gouvernement, les hôtels et établissements touristiques ne doivent pas dépasser 75% de leur capacité d’accueil. Pourtant, rien ne semble rassurer les hôteliers.
Nombreux sont les établissements touristiques qui ont vu leur activité chuter à moins de 40% durant cet été. Pour ne citer que le cas de la ville ocre, une des meilleures destinations au Maroc, sur près de 1.900 établissements hôteliers, seuls 500 sont en activité cette année.
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