Politique
Trafic aérien: le ministère du tourisme table sur une reprise en 2024
17/05/2021 - 23:10
Ghita IsmailiSelon les prévisions du ministère du Tourisme, le trafic aérien "ne reviendra à son niveau de 2019 qu’en 2024". C’est ce qu’a indiqué Jamila El Moussali lundi, lors la séance hebdomadaire consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants. La ministre du Tourisme Nadia Fettah n’ayant pas pu être présente à l’hémicycle pour des "raisons de force majeure", la ministre de la Solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille, également programmée lors de la même séance, l’a remplacée à titre exceptionnel pour répondre aux interrogations des députés sur la relance du secteur touristique.
La ministre a rappelé qu’à fin mars 2021, le trafic aérien au niveau des aéroports marocains a enregistré une baisse de 70,16% par rapport la même période en 2020, et de 73,90% par rapport à 2019. "Nous nous attendons à ce que la baisse du trafic aérien se poursuive de 2021 à 2023", a-t-elle indiqué.
Ces chiffres avaient déjà été communiqués par l’Office national des aéroports (ONDA) en avril dernier. En raison de la fermeture des frontières avec de nombreux pays, les arrivées des voyageurs sont en chute libre. En détail, les aéroports du royaume ont enregistré en mars 2021, un volume de trafic commercial passager de 400.863 passagers contre 2.066.199 passagers en mars 2019, et 941.790 passagers le mois de mars 2020, soit une baisse respectivement de l’ordre de 80,60% et 57,44%.
Les avions au sol
L’aéroport Mohammed V, qui représente près de la moitié du trafic global, a accusé à lui seul en mars une baisse de 75,89% par rapport à la même période de l’année 2019 et 42,62% par rapport au même mois de l’année 2020, soit 192.610 passagers contre 798.972 passagers accueillis en mars 2019 et 335.675 passagers accueillis en mars 2020.
Jamila El Moussali a également indiqué qu’une grande partie des avions de Royal Air Maroc (RAM) sont au sol an raison de la crise et que cette situation devrait se poursuivre pendant "les années à venir". Ces avions à l’arrêt "représentent un coût élevé puisqu’ils ne réalisent aucun de leurs objectifs", ce qui engendre selon la ministre des charges fixes 2 milliards de dirhams par an.
À l’instar des autres compagnies nationales dans le monde, la RAM a bénéficié d’un soutien financier de l’État, d’un montant de 3,4 milliards de dirhams, a-t-elle souligné. Le but étant de "conserver la flotte nationale".
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